Bien que le gouvernement syrien, soutenu par ses alliés, ait regagné de nombreux territoires en recourant à des tactiques qui violent les lois de la guerre, les zones qui sont sous son contrôle sont également le théâtre d’abus. Les services de sécurité arrêtent et torturent arbitrairement des centaines de personnes, et plusieurs millions d’autres souffrent de la faim en raison du détournement de l’aide humanitaire par le gouvernement, de son incapacité à résoudre de manière équitable une crise économique catastrophique et de l’application des sanctions internationales. À Idlib, malgré un cessez-le-feu, l’alliance militaire russo-syrienne représente toujours une menace pour plus de 3 millions de civils qui s’y trouvent piégés, tandis que le principal groupe armé islamiste antigouvernemental, Hayat Tahrir al-Cham, y restreint leurs libertés. Dans les territoires occupés par la Turquie, ce pays et des factions locales violent en toute impunité les droits des civils. Suite à la défaite territoriale de l’État islamique dans le nord-est de la Syrie, les autorités kurdes et la coalition dirigée par les États-Unis n’ont toujours pas indemnisé les victimes civiles, ni suffisamment agi pour décider du sort des personnes kidnappées par l'État islamique, ni traité de manière équitable les dizaines de milliers de personnes enfermées dans des camps et des prisons, ce qui qui entraîne une détérioration de la situation sécuritaire et aggrave le risque d’une nouvelle radicalisation pour certains individus. Les crises économiques ont eu des effets dévastateurs sur les conditions de vie dans tout le pays.

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